Je suis l’aidant familial de mes parents
Voici 24 heures de mon quotidien
Pour simplifier,
j'appellerai mon père Pa et ma mère Ma
Je suis tout juste rémunéré au minimum légal grâce aux 2
APA. Le jour ou l'un des deux partira, le salaire sera divisé par 2, pour
quasiment le même travail, sur la même durée.
Pour certains, je n’ai pas à me plaindre, car je suis payé
à rester chez moi et je n'ai pas besoin de vacances (??) « Ha !
2 années sans avoir pris ne serait-ce qu’une semaine… ( ??) »
Ma est beaucoup plus dépendante, plus fragile et 10000 fois plus câline que Pa.
Vous remarquerez
donc, une attention plus soutenue de ma part avec Ma. « Oui Sigmund, je sais ! »
Cela ne change rien
à l'amour et mon attention envers Pa.
Il le sait et s'en contente royalement.
Au menu :
Maladies
neurodégénératives, cancer cutané, cancer lymphatique, manque d'équilibre,
diabète, hyper-tension, plus de 40 ans
d'acouphènes et grand âge.
8h00 Je me lève. "quoi ? Si tard ? » Mes
parents se lèveront vers 10h.
2 heures de
solitude !? ... De rêve, oui
!
Un petit déjeuner
savouré longuement, une toilette, un moment pour lire et regarder mes messages.
La belle vie, quoi !
9h45 Allez, je remonte les manches. J'entrouvre
les volets de leur chambre pour un réveil en douceur
10h00 Pa
se lève doucement et passe aux toilettes. Ca dure. Je m'inquiète. Il sort
enfin.
Je lui montre sa robe de chambre même si elle est toujours
rangée au même endroit.
Ma se réveille très doucement.
Elle est joyeuse,
elle chantonne, comme toujours au lever du lit. Car le corps et l'esprit se
réveillent également. Les douleurs viendront plus tard.
Elle réclame son
1er bisou d'une liste qui n'en finira pas durant les 24 prochaines heures.
Pa se demande ce qu'il doit faire.
Je le guide vers
ses médicaments qu'il prend avec attention. 3 cachets avec un verre d'eau. Je
reste attentif.
Ensuite, un café
qu'il prépare lui-même et 3 biscuits. Avant, il ne déjeunait jamais.
Houllaaa.. Il va
pour reprendre ses médicaments. Rappel à l'ordre.
Ensuite une
inhalation pour ses bronches (ancien fumeur).
Je nettoie l'appareil
comme il se doit, car il le ferait sans précaution.
Les petits
déjeuners iraient plus vite si je préparais tout moi-même. Mais je serais bien
égoïste de faire ça.
Je préfère qu'ils
se débrouillent, en ma présence bien sûr, pour entretenir leur
mémoire.
C'est une
précaution que je m'imposerai toute la journée
10h20 Pendant qu'il fait
les poussières (un peu de gymnastique) je vais voir ou elle en est, car il fait
bien chaud sous la couette, apparemment.
Difficile de se
redresser, se lever. Allez, un coup de main !
Une première fois,
je l'enlace, mes mains dans son dos, pour ne surtout pas la tirer par les bras
et d'un mouvement de mon corps, je la redresse.
Et une deuxième
fois pour la mettre debout. Ca me foudroie un peu, mais j'ai l'habitude... Ou
pas !
Je la tiens et lui
fais faire un premier pas pour activer son équilibre. Je l'aide à mettre sa
robe se chambre
Elle a un très
mauvais équilibre. Dans la maison, il y a suffisamment de prises pour se tenir.
Dehors, il faut toujours lui donner le bras.
Plus de 40 ans
d'acouphènes lui ont compliqué la vie : abrutissements, mauvaise audition, isolement
et peut-être ce problème d’équilibre.
Elle est non
appareillable aux oreilles.
De plus, d'après un
neurologue, le cerveau étant habitué à entendre la plupart des mots et phrases
courants, lorsqu'il entend une phrase, Il ne déchiffre pas les mots un par
un. Il reconnait la phrase dans sa globalité.
Pour Ma, une mauvaise audition depuis si
longtemps et donc un manque d'entrainement du cerveau, l'oblige à redoubler
d'efforts pour vous comprendre même si vous parlez fort.
J'ai installé des "codes" pour me faire
comprendre. Des gestes et surtout, j'emploie des phrases types, simples et percutantes.
Je découvre le lit
et j'ouvre la fenêtre pour aérer.
Direction le petit
déjeuner. Les cachets sont déjà prêts, car elle ne pourrait pas s'en occuper. Ne
pas oublier celui pour l’hyper tension, car cela ne pardonne pas avec une
maladie neurodégénérative.
Je prépare le lait
chaud car sinon il serait oublié sur le feu.
On avale tout ça et
on en parle plus.
10h50 Direction la salle de bain pour la toilette.
Alors là, grand moment !!!!
J'ai préparé tous
les vêtements la veille au soir
Comment se laver
correctement lorsque l'on est persuadé de l'avoir déjà fait un peu plus
tôt...
Le temps de rincer
le gant et elle pourrait le reposer, pensant l'avoir passé à l'instant sur le
corps.
Donc, il faut que
je sois présent. Lui dire de se laver telle et telle partie du corps.
Encore aujourd'hui,
et pour son orgueil, je la laisse seule pour se laver les parties intimes.
J'espère qu'elle le
fait correctement. De toute manière ma sœur vient les lui laver un jour sur
deux.
Avant, je lui
enlève la culotte jetable et bien pleine.
Je lui lave les
pieds, car elle ne peut pas les atteindre et les cheveux pour être certain
qu'ils soient bien rincés.
Elle se lave les
dents qui lui restent et je lui donne son dentier.
Le tout dans une
ambiance rock'n'roll :
C'est toujours un
mélange de joie, et de fausses lamentations, car elle est devenue très
fainéante pour la toilette alors qu'elle était très maniaque auparavant.
Elle peut simuler
des pleurs (sans larme), car je la pousse à se laver et passer d'un coup à des
rires. Elle est consciente de cela et en rigole.
Les
voisins qui peuvent l'entendre, car nous sommes en appartement, doivent se
poser des questions.
Un jour la police débarquera pour suspicion de maltraitance... Ca
serait un comble.
Heureusement,
j'ai la chance de pouvoir effacer toutes ses mauvaises humeurs, ses chagrins,
par l'humour car elle est bon publique et démarre au quart de tour.
Lorsqu'elle
est dans un bon jour pour la toilette, nous rigolons beaucoup.
Nous
faisons des grimaces devant le miroir. Elle chante et je l'accompagne en
sifflant.
Tant
que cela reste dans cette ambiance, ça va, c’est sympa. Mais je ne suis pas
dupe.
Cela
prouve bien la dégradation mentale. C'est un mélange de joie et de grande
tristesse pour moi…
Je
l'aide à s'habiller : culotte jetable, soutien-gorge, combinaison (eh oui
! nous sommes loin du string), jupe, tricot, bas et chaussons.
En
journée, je lui mets des chaussons fermés avec semelle orthopédiques. La nuit,
plutôt des mules au pied du lit car si elle se lève toute seule, elle ne
pourrait pas mettre les chaussons fermés et elle ne marche jamais pieds nus.
Elle
se coiffe et je donne le dernier coup de peigne pour finir.
Au
fait, la toilette fut rythmée d'une dizaine de bisous, bien sûr.
Régulièrement
dans la journée, elle aime se blottir contre moi, la tète sur ma poitrine sans
rien dire.
Elle
passe dans sa chambre pour se mettre des boucles d'oreilles, et un collier voir
3 si je ne la freine pas. Je ne risque pas de la perdre dans l'obscurité tellement
elle brille.
11h20 Direction le canapé et maintenant, a Pa de se laver.
Plus simple pour
moi, car il se débrouille encore seul. Je lui lave juste le dos.
J'en profite pour
aller chercher le pain, le journal et faire le tiercé qu'il m'a préparé la
veille (nous en reparlerons plus tard).
Le tout rapidement,
en 1/2 heure, je dois prendre la voiture et aller au centre-ville.
12h00 Je suis de retour.
Il fait son lit
avec beaucoup de concentration.
Je démarre le lave-linge.
"Ca c'est vrai ça !"
Je nettoie la salle
de bain et les w.c.
J'insiste sur la
propreté, car je veux éviter la transmission de maladies et ça fait aussi partie
de mon éducation.
En même temps, je
lance les cuissons du repas que j'ai, soit préparé plus tôt, soit improvisé sur
le moment.
Quand j'étais
gamin, je demandais à mes parents des casseroles et des couverts en bois pour jouer
au cuisinier.
Enfin, cuisinier est
un grand mot. Je faisais une mixture avec de la mie de pain et de
l'eau.
Ensuite, je faisais
gouter fièrement se grand met a mon père qui jouait le jeu, le pauvre !
Par la suite, j'ai
toujours aimé faire la cuisine, mais comme un mec !
C'est-a-dire faire
un plat "exceptionnel" de temps a autres et en laissant une tonne de
vaisselle a la "bonne"
Aujourd'hui, je
dois faire la cuisine de tous les jours et là je ne m'éclate vraiment pas.
12h30 Pa met la table comme toujours et 2
fois par jour.
Mais maintenant, il
ne se souvient jamais de l'emplacement de la vaisselle. Ainsi que du reste
d'ailleurs.
Toute la journée,
il n'arrête pas d'ouvrir et fermer les placards. Et surtout, il ne cherche pas
de manière cohérente.
S'il a besoin d'une
lime à ongles par exemple, il va la chercher partout dans la pièce où il est au
moment même.
Par exemple la
cuisine où il ouvrira aussi le réfrigérateur.
Il ne se dira pas
qu’une lime à ongles, c'est plutôt dans la salle de bain.
Ce n'est pas la
même attitude que Ma.
Elle fait un grand
retour en enfance. Pa, ne retrouve
pas les choses, oubli les connaissances qu'il ne voit pas souvent et angoissera
pour un rien. Mais il reste lui-même.
Lui qui s'occupait
de payer les factures et autres
paperasses,
perdrait les pédales aujourd'hui s'il voyait une quittance EDF.
Je m'en occupe
dorénavant en "arrière-plan" comme on dit.
Je lui parlerai toujours des événements angoissants, qu’au
dernier moment.
12h40 A table !
J'aide Ma à se lever du canapé. Haie, mes
épaules !
Oui..., entre les
épaules, les coudes, le dos, une sciatique durant 3 semaines récemment, j'investis
beaucoup dans ma future retraite....
Mais comment se
plaindre quand je pense au parent qui s'occupe d'un fils handicapé moteur
depuis la naissance et qui, arrivé à 60 ou 70 ans doit encore aider son gamin
d'environ 30 ou 40 ans pour les gestes les plus courants. D'un coup, j'ai moins
mal !
A table, je fais le
service, je dose les quantités suivant les appétits.
Par verre, je leur
donne 3/4 d'eau pour le reste de vin. Car, impossible de les faire manger sans
le fameux breuvage.
A deux reprises,
pendant le repas elle se lèvera avec mon aide pour aller aux
toilettes.
13h15 Je commence à débarrasser et à faire la vaisselle
pendant qu'ils mangent l'incontournable petit biscuit
13h30 Direction le
canapé pour elle et plus tard pour lui, car il finira d'essuyer ce qui reste de
la vaisselle. Je fais toujours en sorte de lui en laisser un peu, car il
l'essuyait toujours avant.
Je fini le ménage.
Le linge est sorti
et mis à sécher.
14h00 Ils feront une sieste sur le canapé. J'ai enfin
un bon moment pour moi.
Je
pourrais même m'absenter, car ensemble ils peuvent se lever du canapé et aller
aux toilettes.
Je
profite de cette échappatoire encore possible, car je pense qu'elle ne durera
pas très longtemps.
Je leur laisse de
quoi gouter et un mot sur une ardoise pour leur rappeler ou je suis et à quelle
heure je reviendrais. Je rajoute toujours 1 heure de marge au cas ou, mais
je ne vais jamais bien loin et trop longtemps.
Je prends un risque
à ce moment-là, mais il faut que je pense un peu à moi.
Le téléphone est
prévu pour les seniors. 4 touches programmables avec photos pour appeler les
numéros que vous souhaitez, et une télécommande collier pour les urgences. Encore
faut-il se rappeler de s'en servir....
Souvent en semaine
je les emmène faire une balade. Grande expédition !
Sortir les
manteaux, chaussure écharpes, cannes et suivant la durée de la balade, je prends
aussi une culotte jetable de rechange.
Je les aide à
descendre les escaliers, à monter dans ma voiture qui n'est évidemment pas
prévue pour leur faciliter l'accès.
Je les aide à
descendre, et nous marchons, chacun me donnant le bras.
Parfois, il nous
faudrait une sirène d’engin de chantier qui manœuvre pour passer dans les
endroits étroits J
Il y a aussi les
nombreux rdv médicaux. Je ne vais pas m’étendre sur ces médecins qui ne veulent
pas s’embêter, car que vous êtes trop vieux. J’en aurais trop à dire.
Allez, juste un exemple :
Moi « Docteur, il lui arrive de vomir la
nuit »
Lui « Ce n’est rien, c’est dû à ses
problèmes de bronches » (??).
Un mois plus
tard :
Moi « Docteur, il vomit encore »
Lui « ouiiii… »
Un mois plus
tard :
Moi « Docteur, il faudrait peut-être tâter
un peu son ventre »
Lui « Ha oui ! Il a mal quand on
appuie là ».
à Scanner à Tiens, une masse
grosse comme une orange (10 cm). Elle faisait peut-être que 3 cm, 2 mois avant à 6 semaines
d’hôpital à grosse opération à LYMPHOME AGRESSIF !!
Pas de chimio à son
âge, on attend la rechute…
L’hôpital lorsque
l’on est dépendant : « même pas en rêve !! »
Et normalement,
l’APA est suspendue après 30 jours d’hospitalisation. Alors que j’ai passé des
nuits avec lui et toutes les après-midi, car le personnel ne pouvait pas le
surveiller tout le temps… Va comprendre !
Ils ont chacun un
généraliste différent, et…, pareil !
Si vous êtes âgés
et seuls : bonne chance !
Aujourd’hui je
reste à la maison. J’en profite, comme souvent, pour travailler bénévolement
pour la ste d’un ami. Je garde ainsi un lien avec le monde professionnel
« normal ».
Enfin je vais
essayer, car je vais être sollicité pour un rien par Pa Ma
16h00 Gouter. Un peu de brioche.
Je ferais en sorte qu’ils boivent
régulièrement tout au long de la journée.
16h30 Atelier coloriage sur des cahiers pour enfants.
Pa s'applique, mais
il faut lui dire quelle couleur utiliser.
Idem, pour Ma, mais la concentration devient
rapidement difficile au bout de quelques minutes.
Si je lui
désigne la zone à colorier en premier et le crayon en second, elle ne
sait plus ou se trouve la zone.
Ensuite, elle va
déborder, passer sur la zone d’à coté normalement d’une autre couleur.
Nous jouons également
aux dominos. Ils étaient habitués au trio-Minos, plus difficile.
Ma va bien commencer et au bout de 10 mn,
"y a quelqu'un ??" Elle pourrait rester fixée sur son jeu sans
regarder le plateau.
Pa lui, les dominos ?, un pro ! On peut faire
15 parties d'affilée. Et j'ai intérêt à me dépêcher à jouer sinon il me
rappelle à l'ordre.
Toute l’après-midi, Pa n'arrêtera pas de se lever, se
balader dans la maison, de tenter de bricoler un peu. Il ne tient pas en
place.
17h30 Je place au sol 3 petits coussins.
Je la lève du
canapé.
Face à elle, je lui
prends les mains et nous faisons le parcours du combattant.
Elle doit passer
par dessus les coussins en levant les pieds un par un. Quelques mouvements de
bras de faible ampleur et nous continuons la balade dans la maison. Nous
dansons aussi le tango (à ma sauce).
Certains jours, son
esprit est vague. Surtout lors d'états fébriles même légers qu'elle met plus
d'un mois à se remettre.
Elle ne peut plus
se lever (des toilettes aussi) elle ne retient plus ses besoins naturels.
Elle ne sait plus
quel pied mettre en avant pour faire un 1er pas.
Je ne sais pas si
ma technique fonctionne réellement ou si c'est une coïncidence, mais à ce
moment là je lui prends les 2 mains, face à face, nous faisons un cercle avec
nos bras et je fais de légères pressions sur la main du coté du pied qu'elle
doit déplacer. Et ça fonctionne...
Une vraie
télécommande, digne d'un jeu vidéo. Heureusement qu'elle ne me fait pas un coup
de pied circulaire retourné… Game over !
Pa prépare son tiercé que j’irai valider
demain matin.
Si j’avais imaginé
qu’un jour, j'irai seul au PMU que je détestais gamin... :
En vacances, tous
les matins et en famille, il fallait prendre du temps sur les loisirs pour
faire un détour au PMU et y déposer ce foutu jeu.
Aujourd'hui, avec
sa mémoire défaillante, je pourrais facilement éviter cette corvée et lui faire
faire une économie de 60 euros par mois, mais non, c’est son dada ! (dada,
tiercé…)
Je lui rappelle
même de préparer son jeu lorsqu'il oublie. Et là, il s'active comme un
gamin qui va prendre son jouet.
De plus, ça le fait travailler du chapeau (ou de la
toque) :
Il doit préparer le
jeu du lendemain sur un certain ticket, ensuite contrôler le jeu d'aujourd'hui (ticket diffèrent) sur le
journal du jour même.
Parfois, ça se
mélange un peu.
18h00 J'achète le pain et je prépare le repas.
18h30 Je leur propose de se mettre en tenue de nuit.
Ma doit se déshabiller, mettre une chemise de
nuit et une robe de chambre.
Pas toujours simple :
Des fois elle sort avec la chemise de nuit par dessus les habits.
Ou la combinaison
par-dessus la chemise de nuit. Pour cela, elle enlève la combinaison, enfile la
chemise de nuit et remet la combi par dessus. Quelle énergie !!
Et hop, je remets
de l’ordre dans tous ca.
Pa ca va à part qu'il ne retrouve jamais son
pyjama.
19h15 Le diner. Idem que le déjeuner
20h15 Vaisselle, Ma sur le canapé, Pa essuie, etc.
20h30 Je mets une goutte pour la tension dans les
yeux de Pa et il prend une inhalation
pour ses bronches.
21h00 Le coucher.
J'active
les 2 lampes à reconnaissance de mouvement. Une de chaque coté du lit.
Elles s'allumeront
lorsqu'ils iront aux toilettes.
Brossage des dents.
Je lave le dentier de Ma
Un verre d'eau
chacun, un passage aux toilettes, une désinfection des mains et au lit.
Ma ne supporte pas d'être seule au lit. S'il
se couche après elle pour regarder un peu la télé dans le séjour, elle
râle.
Enfin, ils sont
couchés tous les 2.
Ils me disent au
revoir. Pa me dit "merci"
..... J
Ma me demande si je passerai la revoir tout à
l’heure... C'est peu dire !
Elle passe 2 minutes
à lire un magazine.
Elle qui lisait
beaucoup auparavant (magazines, livres, le journal), ne doit passer que 10 minutes
par jour aujourd'hui et souvent en ne mettant pas ses lunettes (??) Ca va, elle
ne prend pas encore le livre à l'envers... :)
21h15 Moment privilégié pour moi jusqu'a minuit au
moins.
Je n'ai jamais
autant grignoté de cochonneries, le soir, depuis ces derniers mois. C'est grave
docteur ? Moi je crois savoir pourquoi.
Ne plus devoir se
coucher à 23h maxi, car demain debout 5h30 pour aller au bureau... la belle vie
!
Une grosse nuit de
8 heures.... Quelle feignasse !
MDRRRR !! je me lèverai
au moins 4 fois dans la nuit. Parfois dans la phase de sommeil qu'il ne fallait
pas toucher… L
Je suis devenu
hyper sensible au moindre bruit. Dés qu'ils se lèvent, je vais voir.
J'ai pris cette
habitude depuis les fameux états fébriles de Ma. Elle pouvait faire pipi au pied du lit ou ne pouvait pas se
lever des wc. Bien sûr sans appeler a l'aide.
Parfois, de retour
dans mon lit, je mets 1 heure à m'endormir si je pense à un problème
particulier. Sinon, je dors bien.
Alors la LONGUE
nuit de privilégié…, à d’autres !
Voila, pour cette journée relativement tranquille
Je fais certainement des erreurs. Mais je sais qu'ils sont
bien. J'ai des signes pour cela.
Les médecins me disent qu'ils sont dans les meilleures
conditions.
Alors, oui !
Il y a 1 avantage pour 1000 inconvénients. Mais cet avantage, qui est de
les savoirs bien traité, du moins comme je l’entends, est le plus lourd sur la
balance de la sérénité. Ils se sont occupés de moi pendant toute mon enfance.
Je peux bien leur rendre l'appareil pour une durée qui sera, de toutes manières,
bien plus courte.
Vous pouvez joindre Philippe sur Twitter ici
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