A l'occasion de la Journée Mondiale contre le Cancer 2014, Jean-Louis publiait ici son témoignage d'aidant:
Je suis un
récidiviste, donc ça aide. Il y a 15 ans, j'ai accompagné ma première femme
jusqu'à son dernier voyage. A l'époque, je ne savais rien du mot
"aidant", ce que suppose d'être l'aidant de son conjoint malade du
cancer, et ce que cela pouvait impliquer.
Quand ma
seconde femme a été diagnostiquée du cancer, il y a six mois, je n'ai ressenti
aucune peur, j'ai pensé à elle ET à moi, et je me suis immédiatement organisé:
organiser avec ma femme son réseau de soutien, organiser MON propre réseau de
soutien, organiser ma délégation, surtout ne pas penser que je
"saurai" et pourrai tout faire. Non, un aidant ne peut pas tout
faire, mais bien organisé, oui, on peut aider son conjoint ET continuer sa vie
professionnelle, sa vie de famille, ses activités même réduites.
Il ne faut
pas se leurrer: émotionnellement, le cancer fait peur, il fait peur à celui ou
celle qui en est atteint, il fait peur à soi, aux autres, et il faut avoir un
réseau solide d'amis mis dans la boucle dès le début pour qu'ils restent avec
vous.